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CRESCENS Pierre de Le Bon mesnager. Au present volume des prouffitz champestres et ruraulx est traicté du labour des champs, vignes, jardins, arbres de tous espèce. De leur nature et bonté, de la nature & vertu des herbes, de la manière de nourrier toutes les bestes, volailles, et oiseaulx de proye… Dudit livre et adjousté oult les précédentes impressions la manière de Enter et nourrier tous arbres selon maistre Gorgole de Corne.

VENDU

Paris, Galliot du Pré, 1533

In-4 (260 x 180 mm) de 8 ff.n.ch., 185 ff.ch., 1 f.n. (marque d’imprimeur). Titre imprimé en rouge et en noir. Maroquin rouge, triple filet doré d’encadrement dos à nerfs orné, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (reliure très soignée du XIXe siècle).

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18000,00 

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Schwerdt, 127 ; Thiebault, 228 ; Bechtel, C-888 ; Brunet, II, 417 ; Moreau, IV, 651. Simon, Bacchica, 32-35 (d’autres éditions).

Première édition sous ce nouveau titre de Bon Mesnager de cette importante édition dont le traducteur est resté anonyme.

Elle contient pour la première fois le traité de botanique de Gorgole de Corne. L’ouvrage est orné de trois gravures sur bois, dont le premier montre l’imprimeur offrant son livre au roi François Ier. Ce bois est de la main de Geofroy Tory et il est signé dans la matrice de la Croix de Loraine. Le second bois (début du second chapitre) illustre un fermier semant des graines ; la grande marque d’imprimeur est imprimée au dernier feuillet.

Pietro de’ Crescenzi (Bologne, 1230-v. 1320), écrivain et magistrat, peut être considéré comme le père de la littérature agronomique moderne.

“Traité des plus intéressants sur l’art de cultiver la vigne et de faire le vin, traité dont l’auteur, connu sous le nom de Petrus de Crescentiis ou Pierre Crescenzi, se désigne lui-même comme suit: “Petrus ex Crescentia natus, civis Bononiensis”. “Le Livre IV est entièrement consacré à la vigne et au vin: “De vitibus et vineis et cultu carum, ac natura et utilitate fructus ipsarum” (Simon).

S’inspirant à la fois des grands auteurs latins – Caton, Varron, Palladius ou Columelle – et des autorités médiévales, Crescenzi consigna dans son traité d’économie rurale le fruit de ses propres observations ainsi que les informations qui lui furent communiquées par les savants de l’université de Bologne et un grand nombre de religieux érudits.

Rédigé avec le plus grand soin et relu par plusieurs savants, dont Fra Amerigo da Piacenza, l’ouvrage connut un succès immédiat et essaima très vite dans toute l’Europe. Charles V le fit traduire en français en 1373, et ce fut l’un des premiers textes que l’on ait livré aux presses après l’invention de l’imprimerie, ce qui montre l’estime dont il était l’objet dans les cercles humanistes (la première édition a paru à Augsbourg en 1471).

Ce livre capital, “prototype de toutes les Maisons rustiques” (Thiébaud), était aussi, lors de sa publication en 1471, le premier ouvrage imprimé renfermant une section entièrement consacrée à la chasse, les autres chapitres abordant tous les aspects de la vie rurale : agriculture, labourage, jardinage, plantes comestibles et médicinales, élevage, culture de la vigne, apiculture, alimentation, etc.

D’intérêt particulier sont les chapitres 4 (culture de la vigne, fabrication du vin) ainsi que le chapitre 10, entièrement consacré a l’élevage et aux soins à apporter aux oiseaux de proie.

Très bon exemplaire, très soigneusement établi au XIXème siècle.

Provenance : ex-libris non identifié.

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