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In-12 (150 x 85 mm) 6 ff.n.ch., 158 pp., 2 planches gravées dépliantes. Basane mouchetée, dos à nerfs orné, roulette sur les coupes, tranches jaspées (reliure de l’époque).
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Rahir, Bibliotheque de l’amateur, p. 570 ; Livres en bouche, 91 ; Notaker, 630 ; Cagle, 369 ; Bitting, 355 ; Oberlé, Fastes, 89 ; Vicaire, col. 651-652.
Première édition française : rarissime exemplaire du premier tirage.
Né à Chitenay, près de Blois en 1647 dans une famille protestante, Denis Papin y suivit toutefois une éducation jésuite avant d’obtenir une licence de médecine à Paris. Mû par son intérêt pour la physique, il travailla aux côtés de Gottfried Leibniz en tant qu’assistant, du savant néerlandais Christiaan Huyghens, alors président de l’Académie des sciences. La persécution croissante des protestants le contraignit toutefois en 1675 à se réfugier en Angleterre, où il collabora avec Robert Boyle et entra à la Société royale de physique en 1680. Qu’il vécût en Angleterre, en Italie ou en Allemagne, Denis Papin se consacra à d’inlassables recherches scientifiques qui débouchèrent sur différentes inventions visionnaires, dont un sous-marin, une catapulte, une machine pour élever l’eau et une machine à vapeur à piston qui lui permit en 1690 de produire un « vide parfait » grâce à la condensation de la vapeur d’eau.
Initialement publié en anglais, en deux parties (Londres, 1681 et 1687), ce traité est dédié à la Royal Society dont Denis Papin fut l’un des premiers membres. Papin décrit ici son procédé : au moyen d’une marmite en fonte, dont le couvercle est maintenu sous pression par des vis et une soupape de sureté, le dispositif permet d’élever la pression et la température au-delà de 100°C, avec pour résultat une cuisson plus rapide des aliments et la possibilité de réduire os et viandes en pulpe, voire en liquide : “Par le moyen de la machine dont il s’agit icy, la vache la plus vieille et la plus dure se peut rendre aussi tendre et d’aussi bon goust que la viande la mieux choisie”.
Les applications possibles de son “digesteur” portent également sur les légumes ou la confection de confitures. Il remarque que le gout des aliments est non seulement préservé, mais que les produits se conservent plus longtemps. Papin décrit le “digesteur” et en illustre les détails techniques à l’aide de 2 belles planches gravées sur cuivre. Il expose les moyens de s’en servir à l’adresse des cuisiniers, des teinturiers, pour les voyages en mer, calculant même son prix de revient. Cette marmite remarquable en matière d’économie culinaire ne sera supplantée qu’au début du XIXe siècle par le procédé de conservation des aliments conçu par Nicolas Appert.
« Dédié aux membres de la Royal Society de Londres, le livre de Papin, initialement paru en anglais sous le titre A New digester for softing bones (Londres, 1681), est un livre de science, écrit par un physicien s’adressant à d’autres physiciens et ayant pour premier objet ‘la continuation des expériences physico-mécaniques de monsieur Boyle’, lequel avait publié en 1680 quelques expériences de bain mariez fermé à vis » (Livres en bouche).
Exemplaire du rarissime premier tirage se terminant avec le mot ‘fin’, sans les pages 159-164 et sans les avis publiés ultérieurement.
Très bon exemplaire.
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