CRESCENS Pierre de Le Livre des Prouffitz Champestres et Ruraulx. Touchant le labour des champs, vignes et jardins. Pour faire puys, fontaines, cysternes, maisons, et autres edifices.

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Paris, Jehan Petit et Michel le Noir, ca. 1516

Petit in-folio (255 x 183 mm) de 6 ff.n.ch., CXXXVI ff.ch. Collation : A B-z6 ɲ4. Titre imprimé en rouge et en noir orné d’une grande vignette gravée sur bois représentant l’auteur et des scribes. Basane marbrée, dos lisse, tranches rouges (reliure du XVIIIe siècle).

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Voir Bechtel, C-88 ; Schwerdt, I, 128 (édition semblable mais imprimée en 1533) ; Brunet, II, 417 (sans détail) ; voir l’exemplaire Huzard, II, 678.

Rarissime édition illustrée non datée du Ruralium Commodorum Opus ou Profits Champestres, également connue sous le titre du Bon ménager de Pierre de Crescens.

Il s’agit ici d’une édition non datée, donnée par les deux imprimeurs Jehan Petit et Michel le Noir. La seule édition que Bechtel répertorie est datée de 1516 – il en mentionne une autre avec une collation quasi identique, imprimée par seulement P. le Noir et dont il situe la date vers 1518.

Cette belle édition est illustrée d’une grande vignette sur le titre, suivi du texte, composé en 12 chapitres dont chacun est orné d’une vignette gravée sur bois (répétée 4 fois, notamment en début des chapitres 1, 4, 8, et 11).

Comme l’édition décrite par Schwerdt, on trouve ici le beau bois gravé au feuillet 118 annonçant le chapitre conscré aux oiseaux de proie, leur élevage et le soin à apporter aux animaux précieux. de fauconnerie. Ce grand collectionneur anglais ne possédait aucune édition française de Crescens publiée avant 1533.

« Traité des plus intéressants sur l’art de cultiver la vigne et de faire le vin, traité dont l’auteur, connu sous le nom de Petrus de Crescentiis ou Pierre Crescenzi, se désigne lui-même comme suit: « Petrus ex Crescentia natus, civis Bononiensis ». « Le Livre IV est entièrement consacré à la vigne et au vin: « De vitibus et vineis et cultu carum, ac natura et utilitate fructus ipsarum » (Simon).

S’inspirant à la fois des grands auteurs latins – Caton, Varron, Palladius ou Columelle – et des autorités médiévales, Crescens consigna dans son traité d’économie rurale le fruit de ses propres observations ainsi que les informations qui lui furent communiquées par les savants de l’université de Bologne et un grand nombre de religieux érudits.

Rédigé avec le plus grand soin et relu par plusieurs savants, dont Fra Amerigo da Piacenza, l’ouvrage connut un succès immédiat et essaima très vite dans toute l’Europe. Charles V le fit traduire en français en 1373, et ce fut l’un des premiers textes que l’on ait livré aux presses après l’invention de l’imprimerie, ce qui montre l’estime dont il était l’objet dans les cercles humanistes (la première édition a paru à Augsbourg en 1471).

Ce livre capital, « prototype de toutes les Maisons rustiques » (Thiébaud), était aussi, lors de sa publication en 1471, le premier ouvrage imprimé renfermant une section entièrement consacrée à la chasse, les autres chapitres abordant tous les aspects de la vie rurale : agriculture, labourage, jardinage, plantes comestibles et médicinales, élevage, culture de la vigne, apiculture, alimentation, etc.

D’intérêt particulier sont les chapitres 4 (culture de la vigne, fabrication du vin) ainsi que le chapitre 10, entièrement consacré a l’élevage et aux soins à apporter aux oiseaux de proie.

Feuillets ɲ1 & 4 anciennement provenant d’un autre exemplaire, petites taches occasionnelles ; reliure habilement restaurée.

Provenance : Bibliotheca J. Richard (cachet répété sur le titre, le premier feuillet de table, et sur le premier feuillet chiffré)

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