STENDHAL Marie-Henri Beyle dit La Chartreuse de Parme.

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Paris, imprimerie d’Adrien Everat pour Ambroise Dupont, 1839

2 volumes in-8 (230 x 124 mm) de 2 ff.n.ch. (faux-titre, titre) 402 pp. pour le volume I ; 2 ff.n.ch. (faux-titre, titre) et 445 pp. Demi-cuir-de-Russie bleu, dos lisse orné, (reliure de l’époque), conservées dans un étui moderne.

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Carteret II, 358 (« Cet ouvrage est d’une grande rareté en belle condition ») ; Clouzot, 257 (« Très rare et extrêmement recherché. Souvent piqué ») ; Vicaire, I, 458.

Édition originale du « second chef-d’oeuvre [de Stendhal], qu’il rédigera en deux mois, en une sorte d’improvisation passionnée » (Laffont-Bompiani).

Installé depuis septembre 1838 dans son appartement situé au 4 rue Caumartin, Stendhal commença la rédaction de la Charteuse le 4 novembre 1838. A peine 7 semaines plus tard le travail fut terminé et l’auteur remit le manuscrit de près de 500 pages à son éditeur le 26 décembre.

« À l’automne 1838, Stendhal songe à tirer de la jeunesse d’Alexandre Farnèse une chronique italienne à laquelle il donne bientôt les dimensions d’un roman. Ce sera La Chartreuse de Parme, son second chef-d’œuvre, qu’il rédige en deux mois, en une sorte d’improvisation passionnée. On peut préférer le dramatique serré du Rouge et le Noir au romanesque abandonné de La Chartreuse de Parme. Mais il est évident que La Chartreuse nous livre Stendhal tout entier : tout ce qu’un homme a pensé et aimé se rassemble ici en une vision définitive où se dessinent toutes les pentes de la rêverie, tous les sillages du cÅ“ur. Plus encore qu’un roman, La Chartreuse de Parme est une confession poétique. La rigueur du style, les analyses psychologiques, les considérations philosophiques, tout est transfiguré dans le bonheur d’une vision lyrique qui atteint dans les meilleures pages à la pureté rythmique d’un chant. Livre inspiré moins parce que l’auteur est ici au sommet de ses dons d’écrivain que parce qu’il a enfin ouvert la porte par où peuvent s’engouffrer tous ses souvenirs et ses rêves, tout son idéal d’art et de vie : l’énergie, l’aventure, la passion, la gloire, l’amour, l’Italie,… » (La République des Lettres).

L’ouvrage passa quasiment inaperçu et ne recevra que peu d’échos dans la presse. Très apprécié par Balzac, ce dernier publia un article élogieux sur ce roman en 1840 : « M. Beyle a fait un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre » (La Revue parisienne, 25 septembre 1840).

Quelques rares rousseurs, pp. 389/390 du tome I avec petite fente touchant le texte.

Provenance : Giannalisa Feltrinelli (ex-libris, vente, 7e partie, 11 décembre 2001, lot 2091).

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