HOLBEIN Hans Icones historiarum Veteris Testamenti, ad vivum expressæ, extremáque diligentia emendatiores factæ.

USTC 47522 ; Baudrier, V, 209 ; Brunet, III, 252-253 ; Mortimer, French, 282 ; Fairfax Murray, French, I, n° 244 ; Adams, B-1963 ; Gültlingen, Bibliographie des livres imprimés à Lyon au seizième siècle, VIII, p. 27, n° 7 ; Picot, Rothschild, 16 ; Brun, p. 131 ; Martine Delaveau et Denise Hillard, Bibles imprimées du XVe au XVIIIe siècle conservées à Paris, 1259 ; Engammare, « Les figures de la Bible. Le destin oublié d’un genre littéraire en image (XVIe-XVIIe s.) », in Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée, t. 106, n° 2, 1994, p. 549-591 ; Jeudwine, Art and Style in Printed Books, I, pp. 168 et 216.

Magnifique exemplaire relié pour Madame de Pompadour de la première édition imprimée en 1547. Un des plus beaux livres illustré du XVIe siècle.

Didot, dans son Essai sur la gravure sur bois analyse longuement ce qu’il décrit comme un chef-d’œuvre : « Les compositions de ce chef-d’œuvre sont du plus haut style, et, comme dans les Simulachres de la Mort, les expressions des figures sont justes et offrent un mélange de simplicité, d’énergie et de naïveté qui caractérisent Holbein ».

Cette nouvelle édition des Figures de la Bible d’Holbein contient 98 figures, soit 6 de plus que celle de 1538, 94 gravures sur bois sont attribuées à Hans Lützelberger, « le prince des graveurs » (Passavant) d’après Hans Holbein le jeune (1497-1543) – dont 2 publiées dans cette édition pour la première fois, et 4 portraits des évangélistes gravés sur bois par une autre main au verso du feuillet N3 qui paraissent ici aussi pour la première fois.

Un quatrain de Gilles Corrozet, en français, est placé sous chaque figure, un commentaire en latin occupant le haut de chaque page.

Ces figures sur bois furent dessinées par Hans Holbein, comme le révèle une des pièces liminaires en vers de l’ouvrage, signée Nicolas Bourbon, de Vendœuvres : “Hoc opus Holbinae nobile cerne manus” (J’ai vu ce travail des nobles mains d’Holbein, feuillet A2v).

Premier tirage reconnaissable aux césures opérées dans le titre et au texte français terminant la première ligne du feuillet L1r par “vices”.

Belle provenance bibliophilique, cet exemplaire ayant appartenu à la marquise de Pompadour, il est relié à ses armes. La description du volume dans le catalogue des livres de Madame de Pompadour mentionne par erreur la date de 1621. Cette date fantaisiste recouvrait sans doute la date originale du titre et celle du colophon à l’époque de la parution du catalogue de 1765. C’est sur cette fausse indication que le supplément de Brunet parle d’une réimpression de 1621 qui n’a jamais existée. La bonne date de 1547 a été rétablie ultérieurement en effaçant la date de 1621. Le papier est plus fin à l’endroit de la date sur le titre et sur le colophon suite à cette restauration.

Légères restaurations aux charnières.