BARREME Le Livre nécessaire pour les comptables, avocats, notaires, procureurs, negotians, & generalement à toute sorte de conditions… Avec des tarifs très commodes : où, sans avoir apris la division, on trouve toutes les sommes divisées.

Hoock/Jeannin II/B9.14 avec collation différente ; manque Einaudi, Kress et Goldsmiths.

Édition originale.

François-Bertrand Barrême (1638-1703) était mathématicien, « arithméticien et poète » et l’un des protégés de Colbert. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la comptabilité dont la Géométrie servant à l’arpentage et le Grand banquier. Son opus magnum, le Livre des comptes faits sort en librairie en 1689 : c’est ce livre qui rendit son nom célèbre et qui donna le terme français « barème » aujourd’hui encore utilisé.

« [François-Bertrand] Barrême avait le génie de la publicité et il ouvrit au coin de la rue Quincampoix une sorte d’académie du commerce où il donna toutes sortes de consultations. Son petit-fils Jean-Nicolas devrait être le premier de Law et perfectionna le système de comptabilité mis au point par son grand-père » (Henri Jean-Martin, Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle, II, p. 870).

L’édition contient : -les barrêmes pour l’intérêt au deneir 20 qui est à 5 pour cent, ou un Sol pour livre; les tarifs pour diviser sans avoir appris la divisions; les tarifs utiles et généraux servant à toutes sortes de marchands, pour l’apréciement de leurs marchandises [notamment pour calculer le profit] ; changes tant pour cent est l’intérest dont ce servent les financiers & les marchands; l’échéance de lettres de change; la méthode & la manière pour faire par l’addition toute sorte d’impositions, de contributions & departements au sol la livre. L’avant-propos est précédé d’une anagramme et d’une poésie rédigées par l’auteur.

Le beau frontispice gravé est le même déjà utilisé dans l’édition du Livre nécessaire à toute sorte de Conditions (Paris, La Reynie, 1671). Bel exemplaire, bien conservé malgré un défaut de papier au feuillet f3.