STOEFFLER Johann Traité de la composition et fabrique de l’astrolabe & de son usage. Traduit du latin. Avec quelques annotations sur l’usage de l’astrolabe, & mesure géométrique faites par Jean Pierre de Mesmes.

Lalande, p. 84; BM, French, 408 ; Houzeau-Lancaster, 3256 ; Brunet, V, 548. Voir Honeyman, qui possédait d’éditions latines et allemandes, mais pas la française. Manque à Zinner.

Édition originale, jamais réimprimée, de la traduction en français par G. des Bordes dont le nom figure à la fin de la préface. Exemplaire de l’émission avec la date de 1560 imprimée sur le titre (on connaît des exemplaires qui ne sont pas datés).

Cette première traduction – Houzeau-Lancaster mentionne par erreur une autre de 1556 dont nous n’avons pas pu trouver de trace – est basée sur la Elucidatio fabricae usque astrolabii publiée en latin en 1512.

Elle a été publiée par l’astronome Jean-Pierre de Mesmes qui a rédigé à l’occasion ses propres conceptions sur l’usage de cet instrument et intercalées celles-ci en italiques dans le texte. L’édition est illustrée de 52 figures techniques gravées sur bois dans le texte. Cet exemplaire conserve également une planche de gravures destinées à formé les volvelles des pages 13, 14 et 34. Reliée à la fin de l’ouvrage, ces illustrations n’ont jamais été détachées ni montées.

Les planches contiennent également 2 tableaux dépliants. Le premier intitulé « La Table des Méridionales altitudes du soleil, supputé à l’élévation du pôle arctique de quarante & huit degrés & quarante minutes (il se réfère au feuillet 88), le second est intitulé « La Table des conversions des degrés de la longitude, en degrés de l’équinoctial » (il se réfère au feuillet 133).

Né en 1516 et mort vers 1578, Jean-Pierre de Mesmes fut l’un des premiers français à écrire sur l’astronomie et on lui doit, outre cette traduction, un important traité sur le sujet: Les Institutions astronomiques contenant les principaux fondements et premières causes des cours et mouvements célestes (Paris, 1557). Également versé dans la poésie, il fréquentait le cercle de la Pléiade.

Cette édition de la traduction française est rare sur le marché.

Second tableau légèrement touché par le couteau du relieur touchant à un mot (anciennement doublé de papier), quelques petites taches éparses, tache brune en marge de tête intérieure en dehors du texte. Reliure tachée et avec ancienne restauration en queue.

Provenance : Signature Peyrannas sur le titre, et quelques notes ou appréciations en marge.