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In-folio (311 x 218 mm) de 2 ff.n.ch., 282 pp., 1 f.n.ch avec la marque d’imprimeur au recto. Vélin souple à rabats (reliure ancienne).
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Ahmanson-Murphy 146 ; Renouard, Alde, 76/3 ; Adams P-496.
Édition princeps. Un témoignage de première importance sur la Grèce à l’époque romaine.
Né à Magnésie du Sipyle en Lydie (aujourd’hui en Turquie) vers 115 après J.-C., Pausanias est un voyageur infatigable, un témoin précieux qui décrit la Grèce à l’époque romaine.
Son ouvrage est une « périégèse » (du grec περιήγησις, périègèsis, description) : une sorte de « guide de voyage » dans lequel Pausanias entreprend de décrire les merveilles de la Grèce continentale, d’après ses nombreuses lectures et son propre parcours pour vérifier les informations.
Avant sa rédaction, il avait visité les côtes d’Asie Mineure, les ruines de Troie, Antioche, Jérusalem et les rives du Jourdain, puis l’Égypte et la Macédoine. Dans un style simple et précis, il évoque l’Attique et ses somptueux monuments ; sa déambulation, de cités en cités, d’œuvres d’art en œuvres d’art illustres, le conduit à Corinthe et à Olympie, dans le Péloponnèse ; il sillonne la mythique Arcadie avant de rejoindre les contrées de la Béotie, plus au Nord, en Grèce continentale, pour boucler à Delphes son circuit, son « tour » de Grèce.
Ce globe-trotter avant la lettre décrit aussi la faune ou la flore des pays visités, comme les grandes tortues d’Arcadie, le miel de l’Hymette ou les merles blancs du mont Cyllène, dans le Péloponnèse. Mais il manifeste surtout un vif intérêt pour l’architecture des monuments qu’il visite en esquissant tout d’abord leur histoire, leur topographie, en retraçant les cultes et les légendes. Ses écrits ont ainsi permis de conserver l’histoire et les caractéristiques d’œuvres uniques de la Grèce antique, aujourd’hui disparues, comme, par exemple, la fameuse statue de Zeus à Olympie, en or et en ivoire, la troisième des Sept merveilles du monde.
Alde avait envisagé la publication de ce texte depuis longtemps et on sait par une lettre de 1502, qu’il remerciait Johannes Calpurnius pour le prêt de son manuscrit. L’édition fut établie par Marcus Musurus d’après un manuscrit du XVe siècle, qui se trouve aujourd’hui à Florence.
Cette édition est qualifiée par N.G. Wilson comme « one of the best of the editiones principes » (From Byzantium to Italy, p.155).
Dans sa dédicace, Musurus félicite Lascaris de ses efforts incessants pour délivrer la Grèce de l’occupation turque et pour son aide intellectuelle aux grecs de Venise et d’ailleurs.
Bel exemplaire imprimé sur beau papier.
Il pourrait s’agir d’un exemplaire sur grand papier dont Renouard note : « J’ai déjà fait plus haut une remarque qu’il ne sera pas mal-à-propos de réitérer ici, c’est que dans l’année 1514, et quelques unes des suivantes, il a été imprimé de plusieurs de ces éditions in-folio quelques exemplaires sur un papier plus grand, plus fort et d’une beauté remarquable ».
Quelques notes anciennes sur les 10 premières pages; dos et gardes renouvelés au XIXe siècle.
De la bibliothèque de John Albert Spranger, Trinity College Cambridge (ex-libris au contre plat et cachet humide sur le titre).
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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