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Grand in-4 (295 x 235 mm) d’un portrait en frontispice gravé par Antoine de Saint Aubin, 4 ff.n.ch., LIV, 416 pp. Veau blond, triple filet doré d’encadrement, dos à nerfs, caissons ornés à la grotesque, roulette sur les coupes, tranches dorées (Antoine Chaumont).
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Desan, 111 ; Tchemerzine-Scheler, 914 ; Brunet, III, 1843 ; Fléty, 43 ; J.-M. Chatelain, « Noms de pays : l’Italie de Michel de Montaigne », in Poètes, princes & collectionneurs. Mélanges offerts à Jean Paul Barbier-Mueller, Genève, 2011, pp. 351-366).
Magnifique exemplaire imprimé sur grand papier de la première édition in-4, publiée l’année de l’originale en 2 volumes in-12.
« En accord avec le goût bibliophilique du XVIIIe siècle le format in-4 est considéré comme le plus désirable » (Desan).
Suite à la publication de ses Essais, Montaigne a laissé derrière lui une autre œuvre mémorable bien que moins célèbre : le journal du voyage qu’il entreprit à travers la Suisse, l’Allemagne et l’Italie entre 1580 et 1581, voyage interrompu par la nomination de l’auteur comme maire de Bordeaux. Les raisons de ce périple sont multiples : fréquenter les sources thermales les plus connues d’Europe pour soigner sa maladie de la pierre, fuir les troubles des guerres de Religion et les tracas domestiques, se confronter à l’altérité, ou encore briguer un poste d’ambassadeur en Italie.
Le manuscrit original du Journal du voyage en Italie, que son auteur ne destinait pas à la publication mais conservait à son seul usage, fut oublié pendant près de deux siècles. Il ne fut retrouvé dans un coffre au château de Montaigne, par l’abbé Prunis, qu’en 1770. L’éditeur parisien Le Jay confia la tâche de l’éditer à Anne-Gabriel Meunier de Querlon, gardien des manuscrits de la Bibliothèque du Roi, qui dédia le livre à Buffon.
Cet ouvrage est « un essai plus vrai que les Essais » (Paul Faure, préface à l’édition de 1948).
« La lecture du Journal de voyage est un plaisir continu parce que Montaigne garde les yeux ouverts sur le monde (…) Il nous reste un recueil primesautier d’observations merveilleuses sur la nature, l’architecture, l’urbanisme, l’habitat, les hommes, les mœurs, les croyances, les aliments. En toute liberté ! » Antoine Compagnon.
Exemplaire comportant marges exceptionnellement grandes, imprimé sur grand papier et bien complet du portrait gravé par Saint Aubin.
Très bel exemplaire relié par Antoine Chaumont, installé en 1799 au 269 rue du Foin-Saint-Jacques avant de s’installer au 13 rue Visconti au 19ème siècle. Il fut le professeur de plusieurs grands relieurs du XIXe siècle parmi lesquels Marc-Hippolyte Duru. Les reliures en veau blond de Chaumont, comme la nôtre, furent saluées par Brunet en 1802 lors de l’Exposition des produits de l’industrie française de 1802. L’étiquette du relieur sur la garde indique cependant le numéro 18 du Foin-Saint-Jacques comme l’adresse de l’atelier.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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