HUGO Victor Les Misérables.

VENDU

Bruxelles, Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1862

10 volumes in-8 (225 x 144 mm) de 3 ff.n.ch. (faux-titre, titre, dédicace), 405 pp. pour le volume I ;  443 pp. pour le volume II; 402 pp. pour le volume III ; 366 pp. pour le volume IV ; 357 pp., 1 f.n.ch. de publicité promotionnelle pour Les Misérables pour le volume V ; 346 pp. pour le volume VI ; 490 pp. pour le volume VII ; 466 pp., 1 f.n.ch. (collé contre la garde) pour le volume VIII ;  447 pp. pour le volume IX ; 355 pp. pour le volume X. Demi-chagrin vert, filet vertical doré sur les plats, dos à 4 faux-nerfs, caissons ornés et dorés du nom de l’auteur, du titre, du volume et de la section respective, caissons dorés, titre et tom dorés, tranches marbrées (reliure de l’époque).

Catégories:
8500,00 

1 en stock

La véritable édition originale

Clouzot, 150; voir Vicaire, IV, 328 & Carteret, I, 421 (les deux pour l’édition à l’adresse de Paris).

La véritable édition originale, de première émission, sans mention d’édition, imprimée à Bruxelles. 

Exemplaire tiré sur beau papier vélin.

Au sein des bibliophiles, la question de l’édition originale des Misérables est encore débattue. En effet, les éditions de Paris et de Bruxelles sont initialement pensées pour paraître simultanément. Elles diffèrent toutefois dans leur préparation et dans leur date d’émission.

C’est en effet à Lacroix que Victor Hugo envoie toutes ses corrections, comme en atteste abondamment sa correspondance. Ainsi dans une lettre adressée à l’éditeur le 19 janvier 1862 Hugo « envoie […] les cinq bon à tirer des cinq feuilles 6, 7, 8, 10 et 11. » et « recommande instamment les corrections ». Dans cette même lettre il souligne également « M. P. Meurice attend toujours. Il me semble qu’il serait grand temps de commencer l’édition de Paris » (Hugo, Victor, Correspondance, Albin-Michel, Paris, 1947. p.369), confirmant la primauté belge dans le processus de l’édition même de l’œuvre.

En outre, c’est également avec Lacroix qu’il discute de matérialité même des volumes des Misérables. Il est question de scinder les 2 premiers volumes en trois dans une lettre du 3 février. Hugo s’oppose à l’idée et tranche dès le lendemain : « Faites deux volumes et non trois. » (Hugo, Correspondance, 1947. pp.370-372).

Lacroix est donc bien l’éditeur véritable des Misérables. Il fait d’ailleurs inscrire en regard des pages de titre sur les volumes parisiens « éditeur : Lacroix et Verboeckhoven & Cie ». 

Il semble également qu’il ait distribué les Misérables avant Paris. Lacroix est responsable des envois des volumes dans le monde. Il informe Hugo le 30 mars que « tout est tiré, tout était broché et les expéditions pour l’étranger en partie faites ». Lacroix distribue ensuite les deux premiers volumes « Fantine » dès le lendemain. Pagnerre qui comptait diffuser Les Misérables  le 7 avril, précipite la diffusion au 3 après avoir appris que Paul Siraudin s’était procuré un exemplaire en Belgique dès le 31 mars.

Au-delà de l’antériorité belge qui peut être débattue, Hugo estime véritablement l’impression bruxelloise qui devient un modèle pour ses futurs romans. Il dira quelques années plus tard pour son exemplaire des Travailleurs de la Mer : « Depuis que j’ai mm. Lacroix, Verboëkhoven et Cie pour éditeurs, c’est toujours l’édition belge princeps qui doit servir de type aux éditions futures. V. H » (Maison de Victor Hugo, côte 9819.1).

« Ouvrage capital et universellement estimé. Un des plus colossaux succès de librairie, c’est un des livres qui s’est le plus vendu… Ce roman parut le même jour à Paris, à Bruxelles, à Leipzig, à Londres, à Milan, à Madrid, à Rotterdam, à Varsovie, à Pesthe et à Rio de Janeiro » (Carteret).

L’édition des Misérables est divisée en 5 grandes parties, chacune composé de 2 volumes, notamment : Fantine (1-2), Cosette (3-4), Marius (5-6), L’Idylle rue Plumet (7-8), et Jean Valjean (9-10). Exceptionnellement le relieur a, en plus du titre, également doré, les titres de chaque partie ainsi que leur livre respectif au dos des reliures.

Les exemplaires conservés dans une belle reliure de l’époque sont rares.

Très bel exemplaire, très frais et à grandes marges, avec une qualité de papier exceptionnelle.

UGS 2025-09-0016 Catégorie Étiquettes ,