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NOLLET Jean-Antoine, abbé Leçons de physique expérimentale

VENDU

Paris, Hippolyte-Louis Guérin, 1757-1764

6 volumes in-12 (170 x 97mm). Volume I : frontispice gravé et coloré, titre,  CVIII, 379 pp., 19 planches dépliantes gravées et coloriées. Volume II : IV pp., 488 pp., 2 ff. n. ch., 20 planches dépliantes gravées et coloriées. Volume III :  IV, 514 pp., 19 planches dépliantes gravées et coloriées. Volume IV : 2 ff.n.ch., 535 pp.,  14 planches dépliantes gravées et coloriées. Volume V : VI pp., 1 f.n.ch., 592 pp., 24 planches dépliantes gravées et coloriées. Volume VI : IV, 527 pp., 20 planches dépliantes gravées et coloriées. Maroquin vert, triple filet doré d’encadrement, armoiries centrales du comte de Calenberg (Guigard, II, 108), dos à nerfs orné, pièce de titre et de tomaison de mroquin rouge, tranches dorées (reliure de l’époque)

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L’électricité au temps des Lumières Remarquable exemplaire avec les planches rehaussées d’un brillant coloris de l’époque Relié en maroquin aux armes du comte de Calenberg

Cohen-de Ricci, 753 ; Wheeler GIft, 319 (autre édition) ; Wheatland, 173 (autres éditions) ; Guigard, II, p. 108 ; David DiLaura, 378 ; Jean Torlais, Un physicien au siècle des Lumières, l’abbé Nollet : 1700-1770, Paris, 1987 ;  Dictionary of Scientific Biography, X, 147-148 ; Catalogue de l’exposition Lumières ! Un héritage pour demain, Paris, BnF, 2006, p. 3.

Magnifique série complète des Leçons de physique de l’Abbé Nollet, reliée en maroquin vert aux armes du comte de Calenberg, avec toutes les planches rehaussées d’un brillant coloris de l’époque.

Bien qu’uniformément reliés, les six volumes proviennent, comme très souvent, d’éditions différentes : la cinquième pour les volumes I à II, la quatrième pour le volume III, la troisième pour le volume IV, la deuxième pour le volume V ; le volume VI est en édition originale.

Les découvertes scientifiques du milieu du XVIIIe siècle donnèrent lieu à des cours publics qui devinrent vite un phénomène social et mondain. Le frontispice des Leçons de physique expérimentale, qui représente l’abbé Nollet exécutant une expérience au milieu d’une audience choisie, est l’un des premiers documents iconographiques témoignant de cet engouement. 

“With carefully orchestrated demonstrations performed on 350 different instruments, the abbé entertained his enthusiastic auditors as, in the spirit of the Enlightenment, he undertook to dispel their ‘vulgar errors, extravagant fears and faith in the marvelous’. These were not mere shows, as one sees from their expanded syllabus, the famous Leçons de physique” (Dictionary of Scientific Biography, p. 145).

L’abbé Nollet (1700-1770) découvrit la diffusion des liquides, observa la transmission du son dans les liquides, décrivit une machine pour tailler les verres de lunettes (1752) et inventa le premier électroscope (1747). Pour démontrer que l’électricité se déplace à grande vitesse sur une grande distance, il réalisa une expérience assez singulière. En présence du roi, il fit relier par un câble 180 gardes royaux qui formaient une ligne de plus d’un kilomètre, puis leur appliqua une décharge à l’aide d’une bouteille de Leyde, ancêtre du condensateur.

“Nollet was the leading experimental physicist for thirty years in mid-eighteenth-century France. His course of lectures, aimed at the upper-class Parisian society, was accompanied by elaborarte, if not spectacular, demonstrations of physical principles and the use of experimental apparatus. This was the source for Leçons de Physique, which ecame  as famous as he course itself and was the first step in establishing experimental physics in France. Nollet’s work expressed in the Leçons de Physique led to a reorientation of physics teaching in French universities and was the model for a new generation of French physics textbooks, replacing those of Polinière and Rohault” (DiLaura).

“Des expériences sur l’électricité, suite aux travaux d’un Watson, d’un Nollet ou d’un Franklin, sont reproduites devant un public enthousiaste. L’homme des Lumières est curieux de toute nouveauté, persuadé que son émancipation et la maîtrise de son destin passent par la connaissance du monde. Aussi le savoir doit-il être mis à la disposition de tous. C’est le grand projet de l’Encyclopédie” (Lumières ! Un héritage pour demain, p. 3). L’abbé Nollet est cité tout au long de l’article « Électricité » de l’Encyclopédie (volume V), notamment dans l’utilisation médicale que l’on peut faire de ce nouveau fluide.

Magnifique exemplaire bien complet de son frontispice et de ses 116 planches dépliantes ; toutes les gravures ont été coloriées à l’époque.

Provenance : Comte Henri Reinecke de Calenberg (1685-1772 ; armoirires). Henri Reinecke, comte de Calenberg fit relier cet exemplaire à ses armes. Il était chambellan de l’Empereur, général maître de camp, seigneur de la Chambre de l’électeur de Saxe et prévôt du chapitre de Misnie (Saxe). Bibliophile raffiné et exigeant, il possédait une splendide bibliothèque qu’il avait constituée lorsqu’il vivait à Bruxelles, et dont la plupart des volumes étaient reliés, à ses armes, en maroquin de différentes couleurs : “rouge, jaune, violet, bleu, vert, citron et autres précieuses ligatures…” (cf. Guigard, II, 108, qui cite le catalogue de la vente). La collection du comte de Calenberg fut dispersée à Bruxelles, par J. Ermens, en 1773 (2048 lots pour les livres, 72 lots pour les tableaux et les estampes) – Alain Moatti (ex-libris).

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