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In-12 (144 x 81 mm) de 4 ff.n.ch., 143 pp. Veau brun moucheté, filet à froid d’encadrement, armoiries centrales de François VI de La Rochefoucauld, dos à nerfs orné, tranches jaspées (reliure de l’époque), conservé dans un étui cigare de maroquin taupe.
Rupture de stock
Tchemerzine-Scheler, III, 832.
Deuxième édition originale du premier ouvrage publié de Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, comtesse de La Fayette (1634-1693). L’exemplaire de l’auteur des Maximes, François VI de La Rochefoucauld (1613-1680), duc de La Rochefoucauld et de la Roche-Guyon.
Couronné d’un grand succès éditorial, la Princesse de Monpensier est considérée comme une pièce maîtresse dans un nouveau genre de littéraire. Publiée pour la première fois en 1662 cette Å“uvre marque le début du roman historique.
“L’avis qui la précédait y était sans doute pour quelque chose, il excitait la curiosité ; en effet, l’éditeur avertissait le lecteur que toute ressemblance avec des personnages vivants n’était que le fait du hasard, qu’il s’agissait ‘d’aventures inventées à plaisir” (Lafont-Bompiani).
Malgré cette indication, tous les personnages de ce roman sont bien tirés de la réalité : la Princesse de Monpensier dessine en effet la vie d’Henriette d’Angleterre. Pour la rédaction la jeune écrivaine a puisé dans l’Histoire des guerres civiles de France d’Enrico Davila et dans l’Histoire de la France depuis Pharamond jusqu’au règne de Louis le Juste de François de Mézeray.
Exceptionnel exemplaire aux armes de l’auteur des Maximes, François VI de La Rochefoucauld (1613-1680), duc de La Rochefoucauld et de la Roche-Guyon. Provenance d’autant plus importante lorsque l’on sait combien les deux écrivains étaient proches.
“En 1680 mourut La Rochefoucauld. Si les relations de celui-ci avec Mme de La Fayette restent entourées d’un réel mystère (protégé, semble-t-il, par une tacite entente de leurs amis), nous avons pourtant à ce sujet un mot révélateur de Mme de Sévigné : “Je crois que nulle passion ne peut surpasser la force d’une telle liaison.” Au point de vue littéraire et spirituel, ils s’influencèrent réciproquement, car si la concision de La Princesse de Clèves doit certainement beaucoup au duc, Mme de La Fayette adoucit heureusement l’état d’esprit janséniste que son amitié avec Mme de Sablé avait confirmé chez La Rochefoucauld. Peut-être même le persuada-t-elle d’atténuer plusieurs maximes par trop rigoureuses, et l’on cite souvent d’elle cette parole : “M. de La Rochefoucauld m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cÅ“ur” (Michel Mourre, La République des Lettres).
Très bel exemplaire.
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