PIATTOLI Giuseppe Racolta di quaranta proverbi toscani es pressi in figure de Giuseppe Piattoli Fiorentino.

Cicognara 1758; Colas 2352; Lipperheide Jbb 4 ; Bobins V, 1509.

Première édition de cette très charmante et finement gravée série d’illustrations de proverbes populaires toscans, dessinées de manière expressive par le célèbre artiste florentin Giuseppe Piattoli et gravées par Carlo Lasinio. 

La série donne un aperçu de la vie quotidienne de toutes les classes de la population florentine, illustrant les coutumes et les traditions contemporaines, ainsi que les proverbes. Fils du portraitiste Gaetano Piattoli, Giuseppe était peintre, dessinateur et graveur. Il a enseigné le dessin à l’Académie de Florence de 1785 à 1807. Tout au long de sa vie, Giuseppe Piattoli a travaillé à Florence, où il s’est surtout fait connaître par ses tableaux de genre et ses séries d’estampes. Sa réputation a été renforcée par ses illustrations à l’aquarelle de proverbes italiens qui ont été publiées en 1786.  Piattoli était un très bon artiste dont les dessins et les gravures capturaient brillamment l’atmosphère de son époque.

Les éditeurs Niccolò Pagni et Giuseppe Bardi étaient très actifs à Florence dans les deux dernières décennies du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Après les Proverbi et les Giuochi, ils publièrent I contadini della Toscana espressi al naturale secondo le diverse loro vestiture (1796) (Voir n° 5 de ce catalogue). Toutes ces œuvres impliquent le professeur de « sculpture » de l’Accademia di Belle Arti de Florence, Carlo Lasinio, en tant que graveur des matrices de cuivre ou en tant que superviseur de leur exécution. Giuseppe Piattoli fut responsable des dessins préparatoires des estampes.

Carlo Lasinio, originaire de Trévise, travaillait à Florence depuis 1779. C’était un graveur très prolifique, qui adopta les techniques de gravure dans le but précis d’obtenir des impressions en couleur. Il avait appris la technique de l’impression avec trois ou quatre planches gravées et encrées chacune d’une couleur différente auprès du Français Edouard Gautier D’agoty. Cette technique consistait à superposer plusieurs impressions monochromes, ce qui produisait des effets de couleurs et des ombres spécifiques sur la feuille. Il utilisait également la technique dite « à la poupée », avec l’encrage de plusieurs couleurs sur une même plaque grâce à l’utilisation de petits tampons et gabarits. Pour ce volume, en revanche, il adopte la technique plus traditionnelle de l’eau-forte, où la matrice de cuivre est gravée à l’acide, puis coloriée à la main avec des aquarelles.

Quelques rousseurs mais bel exemplaire.