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NODIER Charles Le Peintre de Saltzbourg, journal des émotions d’un cÅ“ur souffrant.

VENDU

Paris, chez Maradan, 1803

In-12 (178 x 103 mm) frontispice gravé par Maradan d’après Paillot, 2 ff.n.ch., XII, 139 pp. Broché, couverture muette (reliure de l’époque), étui moderne de demi-chagrin rouge.

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750,00 

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Clouzot, 225 (“rare”) ; Vicaire, VI, 88 ; Quérard, VI, 424. Manque à Carteret.

Édition originale de ce roman romantique publié par le jeune Nodier (1780-1844) à l’âge de 23 ans.

Le Peintre de Saltzbourg est le deuxième roman de Nodier, précédé de Stella ou Les Proscrits (1802). Il contient le journal fictif de Charles Munster. “C’est surtout grâce à deux romans très influencés par le Werther de Goethe, les Proscrits (1802) et Le Peintre de Salzbourg, journal des émotions d’un cÅ“ur souffrant (1803), qu’il acquiert un début de célébrité comme écrivain des amours désespérées et des épanchements sentimentaux” (Larousse, dictionnaire mondial des littératures).

Avec Le Peintre de Saltzbourg Nodier délivre un roman où les thèmes romantiques et gothiques se mêlent au sein d’une même histoire. L’auteur s’épanche sur l’amour impossible entre Eulalie et son personnage Charles Munster. Ce dernier n’est pas seulement un artiste maudit mais il est aussi banni, ajoutant encore à son désespoir. Le lugubre et le funeste s’accordent en bien des passages dont certains semblent directement empruntés au Moine de Lewis : ” Guillaume […] étendit sa robe noire sur ce corps privé de vie, l’enveloppa, le chargea sur ses épaules, et rentra dans le monastère.”

La gravure de frontispice rehausse ces éléments. Elle présente Eulalie, la triste fiancée, dessinant assise sur une tombe. L’atmosphère du cimetière se manifeste notamment avec l’élément repoussoir de la croix en bas à gauche de la composition. Le tout donnant une image prisée des romantiques: la réunion de l’art et de la mort. Si le texte semble n’avoir que peu de retentissement à sa première publication en 1803, ce n’est pas le cas de ses rééditions, sans aucun doute aidées par le contexte d’un romantisme plus légitimé. Le texte reparaît une première fois en 1820, puis dans les Oeuvres de Nodier en 1832, un an après le succès de Balzac avec Le Chef d’œuvre inconnu dont certains des thèmes sont similaires.

Très bel exemplaire à toutes marges, bien complet de la gravure

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